Ce jour où j’ai décidé de m’engager dans la sécurité civile
Je me souviens très bien du moment où j’ai eu ce déclic. J’étais témoin d’un accident sur la route, un de ces moments suspendus où tout s’arrête. Les secours sont arrivés vite, organisés, efficaces, et surtout humains. J’ai su, à ce moment-là, que je voulais faire partie de ces équipes qui interviennent quand plus rien ne va. C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser à la sécurité civile, à son fonctionnement, et surtout… à ses recrutements.
Si vous lisez ces lignes, c’est que vous avez, vous aussi, cette envie d’agir, d’aider, de ne pas rester simple spectateur. Je vais vous expliquer, simplement, comment tout ça marche.
On entend souvent “sécurité civile”, mais c’est quoi exactement ?
La sécurité civile, c’est tout ce qui est mis en place pour protéger les personnes, les biens, et l’environnement en cas de crise. Ça va bien au-delà des pompiers : il y a des démineurs, des pilotes d’avions bombardiers d’eau, des logisticiens, et même des agents en charge de la prévention dans les communes.
Elle dépend du ministère de l’Intérieur, et fonctionne avec des professionnels, des militaires, mais aussi énormément de volontaires et de bénévoles. Et croyez-moi, sans eux, rien ne tiendrait debout.
On peut s’engager de plusieurs façons
J’ai vite compris qu’il n’y avait pas une seule voie pour rejoindre la sécurité civile, mais plusieurs. Ce que j’aime, c’est que chacun peut trouver une forme d’engagement adaptée à son profil, à sa situation, ou même à son emploi du temps.
- Vous pouvez devenir sapeur-pompier volontaire : vous conservez votre travail ou vos études, et vous êtes appelé en renfort quand il y a besoin.
- Ou bien tenter un concours pour être sapeur-pompier professionnel.
- Il est aussi possible de rejoindre une association agréée de sécurité civile, comme la Croix-Rouge ou la Protection civile.
- Certains choisissent la voie militaire, via les UIISC (Unités d’Instruction et d’Intervention de la Sécurité Civile).
- D’autres encore postulent comme agent civil, dans l’administratif, la logistique ou la gestion de crise.
Est-ce qu’il faut un diplôme ? Pas forcément
C’est une question que je me suis posée tout de suite. Et bonne nouvelle : pour certains rôles, il n’y a aucun diplôme requis. Si vous avez la volonté, la condition physique, et que vous êtes prêt à suivre une formation, c’est souvent suffisant pour commencer.
Par contre, pour devenir sapeur-pompier professionnel ou intégrer une unité militaire, il y a des concours, et donc, des conditions : âge, nationalité française ou européenne, aptitude médicale, et parfois un niveau scolaire minimum (CAP ou Bac).
Le plus important, c’est votre motivation et votre capacité à vous investir sur le long terme. Ce n’est pas juste un job. C’est une mission.
Où faut-il s’adresser pour postuler ?
Moi, j’ai commencé par aller voir le site de mon SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Chaque département a le sien. J’ai pu trouver un formulaire à remplir et j’ai été recontacté pour un premier rendez-vous.
Mais il existe d’autres portes d’entrée :
- Pour les professionnels, regardez sur place-emploi-public.gouv.fr.
- Pour les UIISC (les militaires de la sécurité civile), rendez-vous sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Et pour les associations, n’hésitez pas à passer directement dans les antennes locales. Parfois, un simple coup de fil suffit.
J’ai passé les tests : pas faciles, mais accessibles
Je ne vais pas vous mentir, il faut être prêt physiquement. J’ai dû faire des tests de sport : course à pied, gainage, port de charge, et quelques exercices de logique. Rien d’impossible, mais il faut s’y préparer.
Ensuite, il y a une visite médicale, pour vérifier que vous êtes apte. Et selon la mission, vous passerez une formation initiale. Pour moi, c’était un module sur les premiers secours, l’intervention de base, et la sécurité personnelle.
Tout ça se fait dans une ambiance bienveillante. On est là pour apprendre, pas pour être jugé.
Le terrain, ce n’est pas du cinéma
Quand on enfile la tenue pour la première fois, on sent que ça compte. Mais la réalité est souvent bien plus rude que ce qu’on imagine. On est confronté à des situations complexes, des gens blessés, paniqués, parfois en danger. Il faut être solide, dans sa tête comme dans son corps.
Mais ce que je peux vous dire, c’est que chaque mission laisse une trace. On ne revient jamais tout à fait pareil. On grandit, on apprend, on se remet en question aussi. Et ça, c’est précieux.
Est-ce que c’est payé ? Oui… et non
Ça dépend du statut. En tant que volontaire, je suis indemnisé à l’heure, ce qui n’est pas un salaire, mais une compensation (autour de 8 à 11 euros/heure selon le grade). Pour les professionnels, on est sur une grille de la fonction publique, avec des primes et un vrai contrat. Les militaires ont un statut encore différent, avec une solde, le logement parfois inclus, et d’autres avantages.
Mais honnêtement, la plupart d’entre nous ne le font pas pour l’argent. On le fait parce que ça a du sens.
On peut évoluer, se former, se spécialiser
C’est un monde où la routine n’existe pas. Vous pouvez vous former au secours en montagne, devenir maître-chien, intégrer une cellule NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique), ou même piloter un drone de reconnaissance.
Il y a une vraie logique de progression, et si vous êtes curieux, engagé, vous irez loin.
👉 Si vous ressentez cet appel, même vague, ce petit frisson en voyant des équipes intervenir, alors je vous encourage à vous renseigner. La sécurité civile, ce n’est pas un monde fermé, c’est un univers qui accueille ceux qui veulent faire une différence. Et croyez-moi, il y a une place pour vous.






