J’ai voulu aller plus vite, mais j’ai vite compris qu’il fallait creuser
Quand j’ai commencé à chercher une formation d’éducateur spécialisé en 1 an, je pensais tomber sur une liste d’écoles, une fiche d’inscription, et c’était réglé. En réalité, c’est un peu plus complexe. Si vous êtes comme moi, motivé·e, impatient·e et prêt·e à changer de vie, vous cherchez sûrement une voie rapide mais solide. Alors je vous partage ce que j’ai appris, en espérant vous faire gagner du temps… et éviter quelques désillusions.
Un métier humain, riche, et parfois bouleversant
Avant de parler de formation, j’aimerais qu’on revienne deux secondes sur ce qu’est le métier d’éducateur spécialisé. Ce n’est pas juste un titre qu’on affiche sur un badge. C’est un engagement. Vous intervenez auprès de personnes fragilisées : jeunes en difficulté, adultes en situation de handicap, personnes en grande précarité. Vous les accompagnez, vous les soutenez, vous les aidez à reconstruire.
C’est intense, parfois déroutant, mais c’est un métier qui donne du sens. Si vous ressentez ce besoin d’être utile, de contribuer à quelque chose de plus grand que vous, vous êtes probablement sur la bonne voie.
Trois ans, c’est la voie classique. Mais il existe des raccourcis.
En théorie, pour exercer officiellement comme éducateur spécialisé, il faut obtenir le DEES, le Diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé. Ce diplôme se prépare normalement en trois ans, dans une école agréée. On y apprend les bases de la psychologie, du droit, de l’accompagnement social, de l’éthique, avec beaucoup de terrain. Et ça, c’est très bien.
Mais si vous êtes ici, c’est sûrement parce que vous cherchez une option plus rapide, plus directe. Je me suis posé la même question. Et j’ai découvert qu’il existait plusieurs scénarios possibles pour obtenir le DEES en moins de trois ans, parfois en un an selon votre profil. Je vous les détaille.
Si vous avez déjà de l’expérience, la VAE peut changer la donne
[featured_image size="large" class="custom-class"] J’ai découvert la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) un peu par hasard. Et franchement, c’est une solution souvent méconnue mais très puissante. Si vous avez au moins trois ans d’expérience dans un poste équivalent — éducateur non diplômé, moniteur, animateur social, etc. — vous pouvez faire reconnaître vos compétences pour obtenir tout ou partie du DEES.
Le processus est exigeant : il faut rédiger un dossier, décrire son parcours, analyser ses pratiques, passer devant un jury… Mais c’est réaliste. Et surtout, vous ne repartez pas de zéro.
Honnêtement, si vous êtes déjà sur le terrain, la VAE est probablement le moyen le plus rapide et le plus légitime d’obtenir le diplôme. En un an, c’est faisable, avec de la rigueur et de l’accompagnement.
Pour ceux qui ont déjà un diplôme du social, il existe des passerelles
Ce point, peu de gens en parlent, mais il est crucial. Si vous avez déjà un diplôme comme moniteur-éducateur, TISF (Technicien de l’intervention sociale et familiale) ou même éducateur de jeunes enfants, vous pouvez accéder à une formation allégée pour obtenir le DEES.
Certaines écoles proposent un parcours en 1 an ou 18 mois, avec des unités de formation en moins à valider. Cela dépend de votre expérience, de votre diplôme, et de la structure qui vous accueille. C’est une voie à explorer sérieusement si vous êtes déjà dans la sphère médico-sociale.
Des formations accélérées ? Oui, mais elles ne sont pas pour tout le monde
J’ai aussi vu passer des propositions de formations “accélérées” en 12 à 18 mois, souvent à destination de personnes en contrat pro, reconversion ou salariés en poste. Ces formats sont parfois disponibles dans certaines régions, via des centres partenaires de l’État.
Attention : ce ne sont pas des “formules magiques”. Il faut être déjà dans le secteur, avoir une certaine expérience, et souvent l’accord d’un employeur. Mais c’est une piste très concrète si vous travaillez déjà dans une structure sociale.
Ce que j’ai retenu après toutes ces recherches
Si je devais résumer les choses simplement :
- Vous êtes déjà en poste dans le social ? → Regardez du côté de la VAE, c’est votre raccourci.
- Vous avez un diplôme du secteur ? → Renseignez-vous sur les passerelles, elles vous feront gagner du temps.
- Vous débutez complètement ? → Honnêtement, vous n’aurez pas le DEES en un an. Il faudra passer par la voie classique ou considérer d’autres métiers du social plus rapidement accessibles (moniteur-éducateur, AES…).
Et ce n’est pas une mauvaise chose. Parce que ce métier mérite une vraie préparation. On ne s’improvise pas éducateur spécialisé. Il faut du temps pour comprendre l’humain, apprendre à poser un cadre, accompagner sans imposer.
Où chercher les bonnes infos (sans se perdre dans Google)
Je me suis arraché les cheveux à chercher des réponses. Alors je vous donne les pistes fiables :
- Les sites des IRTS, qui sont les centres de formation habilités
- Le portail de la VAE (France VAE, service public)
- Les centres de formation sociale de votre région (ils ont souvent des réunions d’info)
- Les missions locales, Pôle emploi, et même les employeurs du secteur qui peuvent vous orienter vers des solutions internes
Et bien sûr, n’hésitez pas à appeler directement les écoles. Elles sont là pour ça, et peuvent vraiment vous aider à y voir plus clair selon votre profil.
Quelques questions que je me posais moi aussi
Est-ce que c’est un métier accessible à tout âge ?
Oui. Ce qui compte, c’est la motivation, pas l’âge.
Est-ce qu’on peut se former tout en travaillant ?
Oui, avec une VAE ou un contrat pro, c’est possible. Mais il faut une sacrée organisation.
Est-ce qu’un diplôme en accéléré vaut moins ?
Pas du tout. Un DEES reste un DEES, quel que soit le chemin pour l’obtenir.
Et si je veux changer de métier plus tard ?
Ce diplôme ouvre pas mal de portes : coordinateur, chef de service, formateur…
Si vous avez envie d’avancer vite mais bien, prenez le temps de poser les bonnes questions. Ce métier est exigeant, mais profondément humain. Et même si le parcours n’est pas toujours linéaire, il en vaut largement la peine.
N’hésitez pas à me laisser un message si vous avez besoin d’un retour d’expérience plus personnalisé. Je suis passé par là, je comprends.