Un rêve d’enfant que j’ai transformé en plan de carrière
Quand j’étais petit, je regardais les trains passer avec fascination. C’était presque hypnotique. Plus tard, comme beaucoup, j’ai pris une autre direction. Mais cette idée de conduire un train ne m’a jamais vraiment quitté. Alors un jour, j’ai décidé d’arrêter de rêver, et de me renseigner pour de vrai. Vous êtes peut-être à ce moment-là vous aussi, à chercher des infos concrètes. Je vais vous partager tout ce que j’ai appris, sans détour.
Conduire un train, c’est plus que juste appuyer sur un bouton
Je l’avoue, au début je croyais que la conduite était presque “automatique”. Grave erreur. Être conducteur ou conductrice de train, c’est un métier à haute responsabilité. On transporte des gens, des marchandises, parfois à grande vitesse, souvent dans des conditions complexes. Il faut être ultra concentré, capable de gérer des imprévus, tout en respectant des consignes strictes.
On ne fait pas que “conduire”. On vérifie l’état du matériel, on lit la signalisation, on communique avec le poste de contrôle, on veille à la sécurité… et on gère aussi l’imprévu : passagers malades, incidents techniques, conditions météo défavorables. C’est un métier intense, mais honnêtement, c’est aussi ce qui le rend passionnant.
Tout commence par une candidature, pas par une école
Contrairement à d’autres métiers, on ne commence pas par chercher une école privée ou un BTS à passer. Non. Pour devenir conducteur ou conductrice de train, on doit d’abord être recruté·e par une entreprise ferroviaire, la SNCF dans la majorité des cas, mais aussi la RATP ou d’autres entreprises privées de fret ferroviaire.
Je suis passé par la SNCF, donc je vais vous parler de ce parcours-là . Une fois ma candidature envoyée, j’ai été convoqué à plusieurs tests : psychotechniques, logiques, de mémoire, d’attention… Ce n’est pas facile, mais c’est faisable avec de l’entraînement. Et surtout, c’est essentiel : ce métier demande une concentration extrême.
La formation, une expérience à part entière
[featured_image size="large" class="custom-class"] Si vous ĂŞtes retenu·e, vous entrez en formation interne, rĂ©munĂ©rĂ©e. Oui, on est payĂ© pour apprendre, et ça c’est plutĂ´t rare. La formation dure environ 10 Ă 12 mois, selon le type de train que vous allez conduire (TER, fret, TGV…).
Le programme est dense. On y apprend :
- La réglementation ferroviaire (un langage à part entière)
- La mécanique et l’électricité de base, pour comprendre le fonctionnement des trains
- La signalisation, extrêmement codifiée
- La gestion des situations Ă risque
- Et bien sûr, la conduite en simulateur, puis en situation réelle avec un formateur
Personnellement, j’ai adoré cette période. C’est dur, mais c’est aussi très stimulant. Il faut aimer apprendre, se remettre en question, et rester humble face à la machine.
Après la formation, un vrai métier… mais pas toujours là où on l’attend
Une fois diplômé·e, vous recevez un titre professionnel reconnu par l’État (inscrit au RNCP). Vous êtes alors conducteur ou conductrice de train à part entière.
Ce que je n’avais pas anticipé, c’est que vous ne choisissez pas toujours votre affectation. On peut vous envoyer à plusieurs centaines de kilomètres de chez vous. Il faut être prêt·e à bouger. Ça peut sembler contraignant, mais ça fait partie du métier, surtout au début.
Cela dit, une fois en poste, les conditions sont bonnes :
- Salaire d’entrée autour de 1 800 à 2 000 € net, avec évolutions rapides
- Primes (horaires, week-ends, nuit)
- Régime spécial (retraite, congés, etc.)
- Forte stabilité de l’emploi
Le revers ? Des horaires irréguliers, du travail parfois de nuit ou le week-end. Mais en contrepartie, on a souvent des jours de repos en semaine, ce qui peut être agréable aussi.
Et si vous ĂŞtes en reconversion ? Bonne nouvelle.
J’ai croisé pendant ma formation des collègues venus de tous horizons : anciens militaires, chauffeurs routiers, agents de sécurité, informaticiens… La SNCF recrute régulièrement des profils en reconversion, tant que vous êtes motivé·e, discipliné·e, et que vous réussissez les tests.
Si vous êtes au chômage, ou en pleine réflexion, sachez qu’il existe des aides : Pôle emploi peut financer votre formation, et votre rémunération est maintenue pendant la période d’apprentissage.
Et franchement, se former à un métier concret, technique, utile, c’est gratifiant. Ce n’est pas une formation théorique en amphi, c’est du concret, du quotidien, du réel.
Les questions que je me posais, et que vous vous posez sûrement aussi
Faut-il un diplôme spécifique ?
Non, un CAP ou BEP suffit. Mais il faut passer les sélections.
Est-ce réservé aux hommes ?
Pas du tout. Il y a de plus en plus de femmes dans les cabines. Et elles assurent autant que les hommes.
Y a-t-il une limite d’âge ?
Pas vraiment, tant que vous êtes apte médicalement. J’ai vu des personnes de 40 ans intégrer la formation.
Est-ce stressant ?
Oui. Mais c’est un stress qu’on apprend à gérer. Et la sécurité est toujours prioritaire.
On peut évoluer ensuite ?
Oui, vers le fret, le TGV, la formation, ou même des postes d’encadrement.
Mon conseil si vous hésitez
Faites-le. Lancez votre candidature. Même si vous doutez. Même si vous n’êtes pas sûr·e d’avoir “le bon profil”. Ce métier ne cherche pas des génies, mais des personnes fiables, impliquées, et prêtes à apprendre.
Allez jeter un œil sur le site de la SNCF, ou regardez des vidéos de conducteurs. Parfois, une simple image peut vous aider à vous projeter.
Si vous avez des questions, ou si vous vous posez encore mille choses, n’hésitez pas à me contacter. Je répondrai avec plaisir. Je suis passé par là , je sais ce que c’est de chercher des infos claires, et de tomber sur des réponses vagues. Vous pouvez y arriver. Croyez-moi.