J’ai longtemps cru que c’était inaccessible

Quand j’ai commencé à m’intéresser au métier d’ambulancier, je me suis vite retrouvé face à une question toute bête mais cruciale : combien ça coûte ? J’avais beau chercher, les infos étaient éparpillées, parfois floues, rarement à jour. Pourtant, j’étais motivé, prêt à me reconvertir, à aider, à bouger, à faire partie d’une équipe utile. Il ne me manquait qu’un truc : savoir si je pouvais financièrement me permettre la formation.

Si vous êtes ici, vous vous posez sans doute la même question. Alors je vais essayer de vous expliquer tout ça clairement, comme je l’aurais voulu qu’on me l’explique.

Devenir ambulancier, c’est choisir un métier d’action et de cœur

Avant de parler d’argent, je veux vous dire ceci : ce métier, je ne l’ai pas choisi par hasard. J’avais envie de bouger, de me sentir utile, de ne pas rester coincé derrière un écran toute la journée. Être ambulancier, c’est intervenir dans des situations parfois urgentes, souvent délicates, toujours humaines. On accompagne, on transporte, on rassure. Et on travaille en binôme, dans une vraie complicité.

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Mais voilà, pour exercer ce métier, il faut obtenir le Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA). Et pour ça, il faut suivre une formation bien encadrée. Elle n’est pas gratuite dans la majorité des cas, mais elle est finançable.

Ce que coûte réellement la formation, je l’ai appris après plusieurs appels

Je vais aller droit au but : la formation d’ambulancier coûte entre 4 000 et 6 000 €, selon le centre et la région. C’est un montant conséquent, je ne vais pas le cacher. Et non, ce tarif ne comprend pas toujours tout.

En général, ce prix inclut :

  • Les frais pédagogiques (cours théoriques et pratiques)
  • L’accès au plateau technique
  • Le passage du diplôme d’État
  • L’assurance, et parfois les tenues ou le matériel

[featured_image size="large" class="custom-class"] Mais attention, certains frais peuvent s’ajouter :

  • Le PSE1 (Premiers Secours en Équipe niveau 1), obligatoire pour entrer en formation, n’est presque jamais inclus. Et il coûte entre 200 et 300 €
  • Des frais de dossier peuvent s’ajouter au moment de l’inscription
  • Le transport et l’hébergement pendant les stages ne sont pas toujours pris en charge

Heureusement, je n’ai pas eu à payer moi-même

Quand j’ai vu le tarif, j’ai failli abandonner. Mais j’ai rapidement découvert que plusieurs dispositifs permettent de se faire financer la formation entièrement, et parfois même d’être rémunéré pendant. Voici ce que j’ai trouvé :

Si vous êtes demandeur d’emploi

Pôle emploi peut financer la formation via :

  • L’AIF (Aide individuelle à la formation)
  • Le PRF (Programme régional de formation), selon les régions
  • Et dans certains cas, ils financent aussi le PSE1
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Si vous êtes salarié en reconversion

Vous pouvez passer par :

  • Le CPF (Compte personnel de formation)
  • Le CPF de transition (anciennement Fongecif)
  • Le Plan de Développement des Compétences de votre entreprise

Si vous êtes jeune (moins de 26 ans)

Vous pouvez parfois intégrer la formation en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ce qui vous permet d’être formé tout en étant payé.

Et pour tous les autres ?

Certaines régions prennent en charge totalement la formation, notamment dans le cadre de plans métiers en tension. Il faut vous renseigner auprès de votre conseil régional.

Personnellement, j’ai combiné mon CPF avec un financement de la région. J’ai même touché une indemnité mensuelle, ce qui m’a permis de tenir pendant la formation sans reprendre un job alimentaire à côté.

Comment ça se passe concrètement ?

La formation dure environ 630 heures en centre, soit à peu près 4 mois à temps plein, auxquelles s’ajoutent 5 semaines de stage en entreprise.

On y apprend :

  • Les gestes d’urgence
  • La prise en charge du patient
  • La conduite en situation difficile
  • L’hygiène, la désinfection, et la communication
  • Le travail en binôme avec le conducteur ou le personnel médical

C’est très pratique, très concret, parfois éprouvant, mais aussi vraiment formateur.

Où suivre la formation ? J’ai eu l’embarras du choix

Il y a plusieurs organismes agréés par l’État :

  • Les IFA (Instituts de Formation d’Ambulanciers), parfois intégrés à des hôpitaux
  • La Croix-Rouge, qui forme dans plusieurs régions
  • Des centres privés reconnus, mais souvent un peu plus chers
  • Des centres de formation partenaires de grosses structures (SAMU, cliniques, etc.)
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J’ai personnellement choisi un IFA public, avec des formateurs issus du terrain, ce qui change tout. N’hésitez pas à assister à une réunion d’information ou à visiter le centre avant de vous inscrire.

Est-ce que ça vaut l’investissement ? Je vous donne mon avis

Franchement, oui. Même si je n’avais pas eu les financements, j’aurais fait un prêt s’il avait fallu. Pourquoi ? Parce que ce métier, c’est un emploi quasi garanti à la sortie, une vraie reconnaissance, et un salaire qui commence autour de 1 700 € brut, avec des primes selon les horaires ou les astreintes.

Et surtout, je fais quelque chose qui a du sens, qui me plaît, et qui évolue avec moi.

Quelques réponses en vrac, pour vous aider à y voir clair

Peut-on faire la formation à distance ?
Non, elle est obligatoirement en présentiel, car les gestes techniques nécessitent de la pratique.

Faut-il le permis ?
Oui, absolument. Le permis B est obligatoire, et vous devez être apte médicalement à la conduite d’un véhicule sanitaire léger.

Doit-on passer un concours ?
Pas de concours écrit, mais une sélection sur dossier + entretien.

Peut-on travailler pendant la formation ?
C’est compliqué, car c’est un rythme intensif. Mais certains s’organisent avec un mi-temps ou des missions ponctuelles.


Si vous avez cette envie de bouger, d’aider, d’avoir un métier utile et jamais routinier, je vous encourage vraiment à creuser cette voie. Le coût peut faire peur, je le sais, mais il existe des solutions. Et si j’y suis arrivé, vous le pouvez aussi.

Vous hésitez ? Posez-moi vos questions. Je vous répondrai avec plaisir. Parce qu’on mérite tous un métier qui nous ressemble, même s’il faut un peu de courage pour s’y lancer.

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