J’ai appris ce métier avec mes mains, pas juste avec des livres
Quand j’ai décidé de me former au toilettage canin, j’étais un peu perdu. Je savais que je voulais travailler avec les chiens, leur offrir du confort, les rendre beaux, mais je ne savais pas vraiment par où commencer. Peut-être que vous en êtes là aussi : une envie claire, mais mille questions. Et c’est normal.
Je vais vous raconter comment j’ai découvert ce métier, les étapes que j’ai suivies, les choix que j’ai dû faire — bons ou mauvais — et surtout, comment vous pouvez vous aussi vous lancer, sans tourner en rond pendant des mois.
Ce qu’on fait vraiment dans une journée de toilettage
Alors non, on ne caresse pas des chiots toute la journée, et non, ce n’est pas un métier “mignon” au sens où on l’imagine. C’est un métier physique, parfois salissant, souvent bruyant, mais toujours gratifiant. On lave, on coupe, on démêle, on désépaissit, on nettoie les oreilles, on coupe les griffes. On rassure aussi, car beaucoup de chiens n’aiment pas trop ça. Certains sont nerveux, d’autres grognent un peu. Il faut être calme, doux, et savoir s’adapter.
Et derrière chaque coupe, il y a une technique. Les ciseaux ne s’improvisent pas. Les poils longs demandent de la rigueur, les doubles poils encore plus. Bref, si vous aimez le travail bien fait, vous allez adorer.
Comment j’ai choisi ma formation (et pourquoi j’ai hésité)
Je vais être franc : il n’existe pas un seul parcours unique pour devenir toiletteur canin. C’est ce qui rend les choses un peu floues au départ. J’ai hésité entre une école privée près de chez moi, un centre MFR en alternance, et une formation à distance. J’ai finalement opté pour une formation en présentiel, avec stages pratiques, parce que j’avais besoin de voir, de toucher, d’essayer.
Ce que vous devez savoir :
- Le CTM Toiletteur Canin est le diplôme de référence. Il est reconnu, plutôt bien vu par les employeurs, et accessible après la 3e ou le bac.
- Il existe aussi des formations privées, plus flexibles, parfois plus courtes, mais qui dépendent beaucoup de la qualité du formateur.
- Certaines personnes se forment à distance, avec des stages pratiques obligatoires, mais il faut une bonne dose d’autonomie.
[featured_image size="large" class="custom-class"] Mon conseil ? Si vous aimez apprendre en faisant, tournez-vous vers une formation en salon ou en centre pro. Rien ne remplace l’expérience du terrain.
Ce que j’aurais aimé savoir sur les écoles
Je me suis rendu compte assez vite que toutes les formations ne se valent pas. Certaines écoles vendent du rêve, mais les cours sont bâclés ou trop théoriques. Avant de vous inscrire, je vous conseille de :
- Demander à visiter les locaux
- Poser des questions aux anciens élèves (parfois via les réseaux sociaux)
- Regarder les avis sur Google, même s’ils ne disent pas tout
- Vérifier que la formation inclut assez de pratique
Personnellement, j’ai choisi un centre qui proposait aussi un accompagnement pour trouver un stage. Ça a fait toute la différence.
Parlons budget, sans détour
J’ai payé environ 3 500 € pour ma formation. D’autres centres m’avaient proposé des formules à 6 000 €, et d’autres encore autour de 2 000 €, mais avec très peu de pratique. Il faut faire le tri.
Heureusement, il existe des aides financières :
- Le CPF (Compte Personnel de Formation), si vous avez déjà travaillé
- Pôle emploi, selon votre situation
- Les aides régionales pour la formation professionnelle
- Et l’alternance, qui peut être une super option si vous avez moins de 30 ans
Ce n’est pas donné, je le reconnais. Mais c’est un investissement sur du concret, pas un vague diplôme théorique qui dort dans un tiroir.
Une fois formé·e, que faire de ce savoir-faire ?
Après ma formation, j’ai commencé comme salarié dans un petit salon. C’était formateur, et j’ai pu continuer à apprendre tous les jours. Aujourd’hui, je travaille à mon compte, en toilettage mobile. C’est pratique, les clients adorent, et les chiens sont plus détendus chez eux.
Vous pouvez :
- Travailler en salon de toilettage
- Ouvrir le vôtre (attention aux démarches, mais c’est faisable)
- Proposer vos services à domicile ou en camion
- Intégrer une animalerie, parfois avec un espace toilettage
- Ou encore travailler dans un refuge, où les besoins sont réels
Côté salaire, ça varie. En début de carrière, on gagne entre 1 300 € et 1 600 € net, parfois plus selon la ville et les prestations proposées. En indépendant, ça peut grimper, surtout avec une clientèle fidèle.
Des idées reçues qui m’ont freiné (à tort)
On m’a dit que c’était un métier pour femmes. Faux. Que c’était un petit job mal payé. Encore faux. Ou qu’il fallait avoir fait un bac pro animaux pour y arriver. Re-faux.
Tout ça m’a ralenti au début, et c’est bien dommage. Si vous avez envie, que vous êtes prêt·e à apprendre, à manipuler les chiens avec respect, et à travailler avec vos mains, vous avez votre place. Peu importe votre parcours initial.
Par où commencer si vous êtes tenté·e
Avant de foncer, je vous recommande de faire un stage d’observation dans un salon de toilettage. Même une journée. Voyez si l’ambiance vous plaît, si vous vous sentez à l’aise avec les gestes, les odeurs, les outils.
Ensuite, listez 2 ou 3 centres de formation près de chez vous (ou à distance) et appelez-les. Posez des questions, comparez les programmes. Et si vous sentez un bon contact, foncez.
Ah, et une dernière chose : gardez votre curiosité intacte. Dans ce métier, on apprend tous les jours, à chaque chien, à chaque client.