J’ai eu besoin d’air, de vert, de concret
À une époque, je passais mes journées devant un écran, enfermé, stressé, déconnecté. Et puis, un jour, ça m’a sauté au visage : j’avais besoin de revenir à quelque chose de plus vivant. Les plantes m’ont toujours apaisé, mais je n’avais jamais imaginé en faire un métier. Jusqu’à ce que je découvre le monde de l’horticulture.
Si vous êtes ici, c’est sans doute que vous aussi, vous vous demandez comment vous former à ce métier passion, et surtout, comment y accéder concrètement, sans perdre des années. Je vais vous partager ce que j’ai appris, pas à pas, en espérant que ça vous évitera les galères que j’ai connues au début.
Être horticulteur, c’est bien plus que faire pousser des fleurs
Ce que j’ai découvert, c’est que l’horticulture, c’est un métier exigeant, mais gratifiant. On parle ici de culture de plantes, de fleurs, de légumes, d’arbustes, en serre ou en plein champ. Mais aussi de taille, de greffe, de récolte, de vente parfois, et même de gestion de stocks.
Ce n’est pas un métier contemplatif, même s’il est profondément apaisant. Il faut avoir les mains dans la terre, le regard alerte, et une bonne dose de patience. Si vous aimez voir les choses pousser, comprendre le vivant, et créer du beau ou du bon, vous êtes au bon endroit.
Il existe plusieurs chemins pour se former, selon votre profil
Personnellement, je venais d’un univers totalement différent. Je n’avais pas 18 ans ni un bac agricole. Mais bonne nouvelle : il n’y a pas qu’une seule voie pour devenir horticulteur.
Si vous ĂŞtes jeune ou en formation initiale
Les formations classiques sont :
- Le CAP Agricole Métiers de l’agriculture, option horticulture
- Le Bac Pro Productions horticoles, souvent en apprentissage
- Le BTS Agricole, plus technique, pour ceux qui visent un poste à responsabilités
[featured_image size="large" class="custom-class"] L’avantage, c’est qu’on y apprend les bases en profondeur, souvent en alternance, avec un pied dans le réel très tôt.
Si vous ĂŞtes adulte ou en reconversion
C’est mon cas. J’ai trouvé une formation diplômante en centre de formation pour adultes (CFPPA). On peut aussi passer par :
- L’AFPA, qui propose des titres pro accessibles sans prérequis
- Des formations à distance, si vous êtes autonome, mais à compléter par des stages
- Des MFR (Maisons Familiales Rurales), qui accueillent parfois des adultes
- La VAE si vous avez déjà travaillé dans le domaine sans diplôme
Ces formations durent de quelques mois à un an, selon le format. Ce que j’ai aimé, c’est qu’on va à l’essentiel, avec beaucoup de terrain, et souvent une bonne ambiance.
Où suivre une formation sérieuse ?
Pour ne pas me faire avoir, j’ai cherché des centres qui délivrent un diplôme reconnu, inscrit au RNCP. C’est une garantie si vous voulez ensuite être embauché ou vous installer. Voici ce que j’ai repéré :
- Les CFPPA (il y en a dans presque toutes les régions)
- L’AFPA pour des parcours courts et très pratiques
- Des établissements agricoles publics ou privés
- Certaines plateformes de formation à distance, comme Educatel ou IFSA, mais à condition d’ajouter une vraie expérience terrain
Je vous conseille de visiter les lieux si possible, de poser des questions aux anciens stagiaires, et de vérifier le contenu du programme. Ce n’est pas parce qu’une formation est “verte” qu’elle est forcément bien ficelée.
Est-ce que c’est cher ? Est-ce finançable ?
J’avais peur de ne pas pouvoir financer la formation. En fait, j’ai découvert qu’il existait plein de dispositifs :
- Le CPF, évidemment
- Des financements via Pôle emploi, si vous êtes demandeur d’emploi
- Des aides régionales, parfois très généreuses
- Le plan de développement des compétences, si vous êtes salarié
- Ou mĂŞme le dispositif Transitions Pro, en cas de reconversion
Le prix varie selon le lieu et la durée : comptez entre 1 500 et 6 000 €, mais il est rare de devoir tout payer de sa poche.
Que faire après la formation ?
Une fois formé·e, plusieurs chemins s’ouvrent à vous :
- Travailler en pépinière, jardinerie, collectivité (espaces verts)
- Rejoindre une exploitation horticole ou un producteur local
- Se spécialiser en horticulture ornementale, fruitière ou potagère
- Ou même monter son propre projet (jardin maraîcher, production de fleurs à couper, etc.)
Pour ma part, j’ai commencé en CDD saisonnier, puis j’ai été embauché. J’envisage maintenant de créer mon petit jardin de production en bio. Ce n’est pas facile tous les jours, mais je ne reviendrais en arrière pour rien au monde.
Les questions que je me suis posées (et peut-être vous aussi)
Faut-il être super costaud pour faire ce métier ?
Pas forcément. Il faut être endurant, oui, mais pas bodybuilder. Et on apprend à travailler intelligemment.
Peut-on apprendre sur le tas ?
Oui… mais c’est long. Une formation accélère tout, vous évite des erreurs, et vous donne un cadre.
Est-ce qu’on peut bien gagner sa vie ?
C’est un métier de passion, pas de gros salaire. Mais avec le temps, l’expérience, et un bon projet, on peut en vivre correctement.
Est-ce qu’il y a du travail ?
Oui, surtout en saison, et de plus en plus dans les circuits courts, l’ornemental local, ou l’horticulture raisonnée.
Si vous avez cette envie en vous, ce besoin de créer du vivant avec vos mains, je vous encourage à vous lancer. La terre a cette capacité magique de remettre les idées en place. Et même si c’est un chemin exigeant, c’est aussi une voie pleine de sens.
Et si vous avez des questions, ou besoin d’un retour d’expérience, je suis là . Je répondrai avec plaisir, entre deux semis.