J’ai eu envie de me rendre utile, vraiment
Quand j’ai commencé à réfléchir à une reconversion, je n’avais qu’une certitude : je voulais faire quelque chose d’humain, de concret, qui serve à quelqu’un. Pas un métier derrière un écran, pas des réunions sans fin… Je voulais me sentir utile, ici et maintenant. C’est comme ça que je suis tombé sur le métier de brancardier.
Je ne savais pas exactement en quoi ça consistait, ni comment s’y former. Mais une chose m’a mis en confiance tout de suite : Pôle emploi peut vous accompagner, et même financer la formation. Je vous explique tout ça pas à pas.
Le rôle du brancardier, c’est plus qu’un simple transport
Derrière ce mot un peu technique, il y a un métier de contact, de présence, parfois de réconfort. Un brancardier, c’est la personne qui accompagne les patients d’un service à un autre : de la chambre au bloc, des urgences à la radio, de l’accueil à la sortie.
Mais ce n’est pas juste pousser un brancard. Il faut assurer la sécurité, l’hygiène, la discrétion, et souvent, le sourire. Parce que oui, les patients sont souvent anxieux, perdus, ou fragiles. Et c’est là que votre calme, votre patience, votre voix posée font toute la différence.
Si vous aimez bouger, si vous ne tenez pas en place, mais que vous savez rester doux et attentif, ce métier peut vous plaire.
Une formation courte, mais essentielle
Moi, ce qui m’a tout de suite rassuré, c’est la durée de la formation. On ne parle pas ici d’un bac+5, ni même d’un an d’études. En général, les formations durent de 3 semaines à 2 mois, selon les centres. Pôle emploi propose de nombreuses formations, y compris pour les métiers d’aide à la personne.
Pendant ce temps-là, on vous apprend :
- Les gestes de manutention sécurisée
- Les règles d’hygiène hospitalière
- Le b.a.-ba de l’anatomie
- La prise en charge d’un patient
- Les bases des gestes de premiers secours
À la fin, vous recevez une attestation de formation, parfois même un certificat reconnu dans certaines régions. Et surtout, vous êtes opérationnel.
Est-ce que Pôle emploi prend en charge la formation ? Oui, et heureusement
Je ne vais pas vous mentir : sans l’aide de Pôle emploi, je n’aurais pas pu me lancer. Le financement, la gestion du dossier, les contacts avec les centres de formation… ça fait beaucoup. Mais mon conseiller m’a accompagné du début à la fin.
Voilà comment ça s’est passé pour moi
- J’ai présenté mon projet à mon conseiller lors d’un entretien.
- Il a validé le PPAE (le projet perso d’accès à l’emploi).
- Ensuite, on a cherché ensemble une formation éligible.
- Une Aide Individuelle à la Formation (AIF) a été demandée.
- Pôle emploi a validé le tout et m’a même maintenu mes indemnités pendant la formation.
Il existe aussi des formations conventionnées : là, vous n’avez même pas à faire la demande, tout est déjà cadré par votre région ou votre agence. Renseignez-vous vite, car les places partent souvent rapidement.
Où peut-on suivre cette formation ?
Selon votre lieu de vie, les organismes peuvent varier. J’ai vu des formations proposées par :
- La Croix-Rouge
- Les centres GRETA
- Des organismes comme AFPC, IFA, ADAPSS, etc.
Certains hôpitaux publics ou cliniques privées proposent aussi des stages de terrain ou des pré-recrutements avec formation intégrée. Franchement, c’est une piste à ne pas négliger.
Et si vous êtes en zone rurale ? Renseignez-vous sur les formations à distance ou hybrides. Certaines parties peuvent se faire en ligne, d’autres en centre ou sur le terrain.
Est-ce qu’il faut un diplôme ? Non, mais…
C’est ça qui est top : aucun diplôme n’est requis, pas même le brevet. Mais attention, ce n’est pas pour autant que tout le monde est accepté.
Les formateurs attendent de vous :
- Une bonne condition physique (vous allez marcher, pousser, porter…)
- Un comportement irréprochable
- Une grande motivation
- Une vraie empathie pour les patients
Il peut y avoir un entretien de sélection, voire un petit test écrit pour vérifier que vous avez bien compris les bases (lire une consigne, suivre une procédure…). Si vous êtes motivé, ça se passera bien.
Et après la formation, on fait quoi ?
Le bon côté, c’est que les débouchés sont réels. Les établissements de santé manquent de personnel, et les profils sérieux sont souvent repérés dès la formation. C’est d’ailleurs une piste que vous pouvez explorer si vous souhaitez évoluer vers des métiers comme aide-soignant. La formation d’aide-soignante est une excellente voie pour ceux qui aiment le contact humain et veulent s’engager dans le secteur de la santé.
Vous pouvez travailler dans :
- Les hôpitaux publics
- Les cliniques privées
- Les EHPAD
- Parfois même dans les services de transport sanitaire
Les contrats sont souvent des CDI, CDD ou missions d’intérim. Le salaire débute autour de 1 600 à 1 800 € brut, avec des primes selon les horaires. Ce n’est pas mirobolant, mais c’est stable, utile, et humain.
Et si un jour vous voulez évoluer, vous pouvez devenir aide-soignant, ou même ambulancier. La formation de brancardier, c’est une porte d’entrée vers d’autres métiers du soin.
Ce que je vous conseille, si vous hésitez
Allez parler à votre conseiller Pôle emploi. Posez toutes vos questions, même les plus simples. Et surtout, faites-vous confiance.
Ce n’est pas un métier de bureau, ce n’est pas une fonction d’élite, mais c’est un vrai rôle, au cœur de l’hôpital. Et il faut des gens comme vous pour le faire bien.






