Cas typiques de harcèlement moral au travail
Les relations entre collègues de travail sont très variées. Les problèmes d’intimidation surviennent malheureusement dans de nombreux contextes, car les bonnes relations peuvent parfois se dégrader. Les brimades peuvent avoir de graves conséquences pour les personnes visées, les employeurs des brimades et l’entreprise dans son ensemble. Pour aider les responsables à comprendre comment protéger les travailleurs contre les brimades, nous allons donner quelques exemples concrets dans ce billet.
Qu’est-ce que le harcèlement moral au travail ?
Le harcèlement moral au travail est un mode de comportement destructeur dirigé de manière persistante contre un employé ou un groupe d’employés. Il peut se manifester de différentes manières, notamment par des insultes verbales, des comportements offensants (y compris des comportements non verbaux) et des interférences dans le travail. Les brimades peuvent avoir lieu en personne ou en ligne. Elles sont considérées comme de la violence car elles impliquent un abus de pouvoir, sont répétées et intentionnelles.
Une étude récente a révélé que 43 % des employés à distance et 30 % des travailleurs américains sont victimes de brimades sur leur lieu de travail. Les brimades se produisent souvent entre collègues du même sexe, et 67 % des auteurs de brimades sont des hommes. Dans 47 % des cas, une seule personne est à l’origine des brimades ; il s’agit souvent d’un patron ou d’un employé dont le statut est supérieur à celui de la cible. [1]
Exemples de brimades sur le lieu de travail
Les brimades sur le lieu de travail sont un problème qui peut nuire à la fois à des individus spécifiques et à l’entreprise dans son ensemble. Il n’existe pas de définition unique et universelle des brimades, mais plusieurs indices universels peuvent être révélateurs.
Rétention d’informations
La rétention d’informations est une stratégie d’intimidation très répandue. Elle peut se manifester au travail de diverses manières, par exemple en refusant de partager des mises à jour cruciales ou en supprimant des fichiers essentiels des dossiers partagés. Dans d’autres cas, l’intimidateur qui dissimule des faits peut le faire exprès pour nuire à ses collègues. Dans d’autres cas, il peut simplement tenter d’accumuler du pouvoir ou d’améliorer son propre statut.
Insinuer une réduction du temps de travail
Ce type de harcèlement est fréquemment observé dans les fonctions d’encadrement, lorsqu’une personne utilise sa position d’autorité pour dominer ses subordonnés en les menaçant de réduire leurs heures de travail. Si l’employé désobéit aux demandes de l’intimidateur, cette menace peut être vide dans certains cas, mais réelle dans d’autres.
Être minimisé
Cela se produit lorsqu’une personne en position de pouvoir insulte un employé ou critique publiquement son travail. Alors qu’il est nécessaire de recevoir des critiques constructives pour s’améliorer, les remarques dévalorisantes visent à faire en sorte que la personne visée se sente minuscule et sans intérêt, et peuvent avoir un impact négatif considérable sur les performances d’un employé.
Être mis à l’écart
Avez-vous déjà été exclu d’un projet au travail ou d’une réunion sociale ? Peut-être avez-vous été la dernière personne à être informée d’une modification importante de la politique de l’entreprise ? Faire comprendre à quelqu’un qu’il n’est pas le bienvenu dans une zone particulière du bureau est un exemple d’action plus discrète qui constitue une exclusion.
Être dégradé
Cela peut prendre diverses formes, comme être réprimandé devant ses collègues ou voir ses erreurs annoncées dans un courrier électronique adressé à l’ensemble du lieu de travail. Le fait de travailler à distance augmente le risque d’humiliation en ligne. En effet, 35 % des incidents à distance se produisent lors de vidéoconférences Zoom ou Skype, lorsque les expressions faciales de la personne visée sont mises en évidence par la technologie et font l’objet de moqueries.
Ne pas être écouté
Avez-vous déjà essayé de faire valoir votre point de vue lors d’une réunion, mais quelqu’un a parlé au-dessus de vous ou votre suggestion a été rapidement rejetée ? Lorsque vous avez l’impression de ne pas être important ou que quelqu’un d’autre s’attribue le mérite de votre travail, cela peut être irritant. Toutefois, le harcèlement est considéré comme tel s’il est fréquent et constant.
Abus violents
La violence physique au travail est parfois difficile à déceler. Elle est parfois indétectable, par exemple lorsqu’un collègue pénètre régulièrement dans votre espace personnel. Dans d’autres cas, le traitement peut être plus ouvertement préjudiciable à votre santé, comme lorsqu’un responsable vous empêche de quitter une pièce ou vous plaque contre un mur. Le harcèlement sexuel est un autre type de violence physique qui peut se produire au travail.
Le sabotage
Il y a sabotage lorsqu’un employé endommage délibérément les biens ou les outils de l’entreprise. Les petits délits, comme renverser volontairement du café sur un clavier d’ordinateur, ou les délits plus importants, comme allumer un feu dans le bureau, peuvent tous entrer dans cette catégorie. Le comportement en ligne, comme la publication d’informations privées de l’entreprise sur les médias sociaux ou la suppression de fichiers essentiels du manuel de l’employé ou du serveur de l’entreprise, peut également être considéré comme une forme de sabotage.
Les cris
Les cris sont l’un des comportements les plus fréquents et potentiellement dangereux utilisés par les intimidateurs. Lorsque l’on se fait crier dessus, il est très difficile de rester calme et serviable. Il est fréquent que les gens répliquent par des cris ou se retirent complètement, ce qui n’aidera probablement pas à résoudre le conflit.
Éviter et traiter en silence
Ce comportement est une forme de résolution passive-agressive des conflits. Il consiste à s’abstenir de communiquer verbalement ou non verbalement avec la personne contre laquelle on est en colère. L’objectif principal est de faire en sorte que l’autre personne se sente mal à l’aise ou indigne de votre attention. Le traitement silencieux au travail est particulièrement destructeur parce qu’il permet aux gens d’éviter de rendre des comptes et d’étouffer la productivité.
Faire circuler des rumeurs
Il est bien connu que les environnements de bureau peuvent être le théâtre de rumeurs. Des rumeurs sur tout, des licenciements imminents à qui sort avec qui, commencent souvent à circuler pendant les conversations au bord de l’eau et les boissons après le travail. Bien que certaines personnes puissent prendre plaisir à être le colporteur de rumeurs au bureau, les rumeurs peuvent être nocives et dangereuses. En plus de créer un environnement hostile et toxique, elles peuvent également donner lieu à des suppositions erronées, voire à des problèmes juridiques.
Faire une blague au travail est-il une forme de harcèlement moral ?
Cela dépend de la relation entre celui qui fait la blague et celui qui la reçoit, ainsi que du contenu de la blague, et il est donc nécessaire de prendre en compte la culture d’entreprise dans son ensemble. Une simple plaisanterie, par exemple, ne sera probablement pas considérée comme une brimade si les plaisanteries au bureau sont généralement acceptables et encouragées. En revanche, une blague pourrait être considérée comme inappropriée, voire comme du harcèlement, si la culture de l’entreprise est plus formelle et que les blagues sont rares.
Un échange houleux au travail est-il considéré comme une brimade ?
Les brimades sont des comportements persistants, non désirés et abusifs commis dans l’intention de blesser, d’intimider ou de dégrader une autre personne. Si une dispute a lieu au travail et qu’elle répond à ces critères, il peut s’agir d’une brimade. Toutefois, tous les conflits sur le lieu de travail ne peuvent être qualifiés de harcèlement. Par exemple, une personne peut ne pas être la cible de brimades simplement parce qu’elle a haussé le ton une fois.
Une mauvaise gestion des horaires est-elle une forme de harcèlement moral au travail ?
S’il est vrai qu’une mauvaise organisation des horaires peut avoir un impact négatif sur la productivité d’un employé, il est essentiel de garder à l’esprit que, dans de nombreuses circonstances, elle n’est pas faite dans le but de nuire. Les changements constants d’horaire ou de politique de travail sont généralement le résultat d’une préparation inadéquate ou d’une mauvaise communication. Par conséquent, pour que l’on puisse parler de harcèlement moral au travail, il faut qu’un comportement délibéré et répétitif ait pour but de contrôler ou de blesser la victime.
Conclusion
Malheureusement, l’enquête susmentionnée a révélé que la majorité des comportements abusifs se terminaient lorsque la cible quittait son poste plutôt que lorsque l’agresseur faisait l’objet de mesures disciplinaires (23 % de tous les incidents de harcèlement moral contre 11 % des cas). Cela montre qu’il y a encore beaucoup à apprendre sur la manière de gérer correctement le harcèlement au travail.
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