Démission et Pôle Emploi : comment bénéficier du chômage après avoir quitté son emploi
Vous songez à démissionner, mais une question vous trotte dans la tête : vais-je avoir droit au chômage après ma démission ? Vous n’êtes pas seul(e), beaucoup se posent cette question cruciale avant de sauter le pas. Quitter un emploi est une décision importante, qui peut être motivée par de nombreuses raisons : épuisement professionnel, envie de reconversion ou opportunité personnelle. Je vais vous guider pas à pas pour comprendre si vous pouvez bénéficier des allocations chômage après une démission et comment préparer au mieux cette transition.
Peut-on toucher le chômage après une démission ?
En règle générale, une démission ne donne pas droit aux allocations chômage. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la loi ! Mais rassurez-vous, il existe des exceptions. Dans certaines situations, vous pouvez prétendre à l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE). La clé, c’est de savoir si votre démission est considérée comme légitime ou non.
Avant de prendre votre décision, il est essentiel de bien comprendre cette différence. Une démission légitime ouvre droit au chômage, tandis qu’une démission classique impose un délai d’attente, parfois difficile à gérer financièrement.
Les cas de démission légitime ouvrant droit au chômage
Il existe plusieurs situations dans lesquelles votre démission est reconnue comme légitime par Pôle Emploi. Voici les principales :
- Suivre votre conjoint qui déménage pour des raisons professionnelles (mutation, nouvel emploi).
- Démissionner pour un CDI après un CDD ou une mission d’intérim.
- Création ou reprise d’entreprise, à condition que le projet soit sérieux et viable.
- Conditions de travail dégradées : non-paiement de salaire, harcèlement, danger pour la santé.
- Violences conjugales, nécessitant un déménagement pour se protéger.
Dans ces cas, votre démission est justifiée, et vous pourrez bénéficier des allocations chômage. Je vous conseille de rassembler toutes les preuves nécessaires (attestation de l’employeur, justificatif de domicile, certificat médical) pour appuyer votre dossier.
La réforme de l’assurance chômage : démission et projet professionnel
Depuis novembre 2019, les salariés qui souhaitent changer de métier ou créer leur entreprise peuvent bénéficier du chômage sous certaines conditions. Une bonne nouvelle, non ?
Voici les critères à remplir :
- 5 ans d’ancienneté dans la même entreprise.
- Un projet de reconversion professionnelle ou de création/reprise d’entreprise.
- Validation du projet par un Conseil en Évolution Professionnelle (CEP).
Il faut donc anticiper sa démission. Ne vous lancez pas tête baissée, préparez votre projet, rencontrez un conseiller CEP et faites valider votre démarche avant de quitter votre poste.
Je trouve cette réforme pertinente car elle encourage les salariés à évoluer professionnellement tout en sécurisant leur parcours.
Les démarches à effectuer auprès de Pôle Emploi après une démission
Si votre démission est légitime ou si votre projet est validé, il faut tout de même suivre les bonnes démarches pour activer vos droits :
- S’inscrire rapidement sur le site de Pôle Emploi dès la fin de votre contrat.
- Fournir les documents nécessaires : attestation de l’employeur, justificatifs de démission légitime, relevé d’identité bancaire.
- Participer à un entretien d’inscription avec un conseiller pour valider votre situation.
N’attendez pas pour vous inscrire ! Même si vous ne percevez pas tout de suite des indemnités, cette inscription est essentielle pour bénéficier d’un accompagnement et commencer à rechercher un emploi.
Que faire en cas de démission non légitime ?
Vous avez démissionné sans motif légitime ? Ce n’est pas forcément la fin des aides. Voici ce que vous pouvez faire :
- Attendre 121 jours (environ 4 mois) : Pôle Emploi peut réexaminer votre situation.
- Prendre un CDD ou une mission d’intérim : retravailler pendant au moins 65 jours peut rouvrir vos droits.
- Suivre une formation pour montrer votre volonté de rebondir.
Je comprends que cette période d’attente peut être stressante, mais il est important de rester actif et de ne pas baisser les bras. Plus vous montrez que vous cherchez des solutions, plus vous avez de chances de réactiver vos droits.
Le calcul des droits au chômage après une démission
Si votre démission est reconnue comme légitime, vos droits au chômage sont calculés de la même manière que pour tout autre salarié licencié ou en fin de CDD.
- Montant de l’ARE : il dépend de votre salaire brut des 12 derniers mois.
- Durée d’indemnisation : proportionnelle à la durée de votre travail (généralement 24 mois maximum pour les moins de 53 ans).
- Délai de carence : un délai de 7 jours minimum avant le versement de l’allocation, auquel s’ajoute éventuellement un différé d’indemnisation selon vos congés payés non pris.
Je vous recommande de faire une simulation sur le site de Pôle Emploi pour avoir une estimation précise.
Les dispositifs complémentaires après une démission
Si vous êtes dans une période de transition, plusieurs dispositifs peuvent vous soutenir :
- CPF (Compte Personnel de Formation) : pour financer des formations et vous perfectionner.
- ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : versement de 45 % de vos droits sous forme de capital pour lancer votre projet.
- Accompagnement personnalisé par un conseiller Pôle Emploi pour définir vos objectifs.
Je trouve que ces aides sont des leviers puissants pour rebondir plus vite. N’hésitez pas à les exploiter !
Puis-je toucher le chômage si je démissionne pour suivre mon conjoint ?
Oui, c’est un motif de démission légitime.
Que faire si Pôle Emploi refuse mon indemnisation ?
Vous pouvez demander un réexamen de votre dossier après 121 jours ou contester la décision.
Quels documents fournir après une démission ?
Certificat de travail, attestation employeur, justificatif du motif légitime.
Puis-je cumuler chômage et création d’entreprise ?
Oui, avec l’ARCE ou en maintenant partiellement vos allocations ARE.
Lancez-vous en toute sécurité
Démissionner est une étape importante qui mérite d’être bien préparée. En connaissant vos droits et en suivant les démarches adaptées, vous pouvez sécuriser votre transition et avancer sereinement vers votre nouveau projet professionnel.
Prenez le temps de réfléchir, de vous informer et surtout, de préparer vos démarches. Vous avez les clés en main pour faire de ce changement une réelle opportunité.
Si cet article vous a été utile, n’hésitez pas à le partager autour de vous. Vous pourriez aider quelqu’un qui hésite à franchir le pas !
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